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Longue vie à votre auto...
12 février 2011

La Ford T

La custom culture est née en 1929 après le crash boursier. A l'époque on nommé cela le hot rod. Récupérer des voitures et des motos à l'état d'épaves et leur redonner une nouvelle vie. 

A cette époque (après le crash) on était obligé de bouger, s'exiler, partir sur les routes dans de vieilles bagnoles à la recherche d'une ville qui proposerait encore du travail; en vain; la pauvreté et la misére étaient partout et comme le dit la chanson "the house of the rising sun" cette misére n'en amenait que d'autres derrière elle.  Cette population devenaient des voyageurs aux âmes éteintes n'ayant ni toit ni salaires, ne possédant plus qu'une seule chose, leurs voitures. Ces bonnes vieilles Ford T toujours prêtent à prendre la route, d'un mécanisme si simple que chacun pouvait s'improviser garagiste, et même améliorer sa "bête" grâce au moyen du bord. Cela fût le début des Hots Rods.(Pistons brûlants). Pour oublier leur misère ils se mirent donc à "customiser" leur voiture. Fuir le quotidien par l'amusement; le jeu consistait à avoir la voiture la plus puissante, la plus originale, la plus bruyante...Une histoire de fun... C'était partit! Destination: le bordel général.

Voila donc le début de l'histoire du "commerce de la frime".

 

Le bordel général, oui, donc on continue avec la scène "beat". La beat generation; la génération cassée, foutue, mot pour mot; On veut partir sur les routes, encore une fois, mais là ce qui importe est l'aventure, l'adrénaline, on cherche le danger, on se fout de tout, rien n'est important car on va mourir demain, alors pourquoi s'enfermer dans une petite vie bien rangée? On emmerde la bourgeoisie, les politiques, et vive l' anarchie, le chaos! Il n' y a plus de règles, plus de limites, on est arrogant, insolent, on en veut à la terre entière, on vit comme des gens du voyages, la route est notre pays et il n' existe plus de frontières.

 

"The only thing a drunkard needs 

Is a suitcase and a trunk.

The only time he's satisfied 

Is when he's on a drunk.

Fill his glasses to the brim,

Passes them around

Only pleasure he gets out of life

Is hoboin' from town to town."

 

Alors on est jeune et on s'en fout, on s'en va. Vers où? Pourquoi? On ne le sait pas.. En tout cas ailleurs, là bas, nulle part... De ville en ville, on traverse l'Amérique, oui ça y est c'est la belle époque de la route 66... et ses déboires, avenir dérisoire d'une amérique qui se perd, on noie son désespoir dans ce goudron noir, nul solution et pas d'échappatoire.

Fausse liberté à travers cette ligne blanche tracée, perspectives brouillées d'une fuite désorganisée..

Cette ford T qui nous avait fait tant rêver devient prison de taule rouillé.

Génération empoisonnée, âmes solitaires refusant le temps, cherchant son échappée, son épopée mais le temps est hémophile, et les belles idées s' écoulent, s'écroulent. 

 

La route est longue, la fuite infinie,

Voila donc le début de l'histoire du Road movie.

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